jeudi, mai 28, 2015

UNE SALLE LETTRISTE AU CENTRE POMPIDOU

Roland Sabatier, "Sculpture filiforme supertemporelle", 5 février 1964 (Photo Archives RS, Collection Musée d'Art Moderne Georges Pompidou).

CENTRE POMPIDOU MUSEE NATIONAL D'ART MODERNE
CREATION D'UNE SALLE CONSACREE AU LETTRISME DANS LE CADRE DE LA NOUVELLE PRESENTATION DES COLLECTIONS MODERNES (1905-1965)
Oeuvres de Isidore Isou, Gabriel Pomerand, Maurice Lemaître, Roland Sabatier, Jean-Louis Brau, Wolman et Paul-Armand Gette.
Extraits du communiqué de presse:
(…) Dans le champ historique, où les opportunités se font nécessairement plus rares, il convient de souligner plusieurs acquisitions majeures : le « Portrait de Hanna Höch » (1916) de Raoul Hausmann et de nombreux dons parmi lesquels « Un Homme saoût en vaut deux » de Gil J.Wolman (1952) et « L’Objet surréaliste » (1936) de Salvador Dali. Dans le champ de l’après-guerre, notons « Maquette spatiale » (1946) d’Ettore Sottsass, « Volume » (1959) de Dadamaino, « Peinture n°6 » (1963) de Michel Parmentier, « Inferno Halleluja » (1964) d’Ernst Wilhelm Nay et « Sculpture filiforme supertemporelle » (1964) de Roland Sabatier.

(…) Né en Roumanie, Isidore Isou arrive à Paris en 1945. Sa rencontre avec Gabriel Pomerand sert de catalyseur à la création du lettrisme. Bientôt rejoints par Maurice Lemaître, ils font irruption à Saint-Germain-des-Prés, réactivant entre déclamations et coups de théâtre le souvenir des soirées dadaïstes. Publiée dès 1947 à la NRF, l’ « Introduction à une nouvelle poésie et à une nouvelle musique » pose les bases du lettrisme, « avant-garde des avant-gardes », projet total à la fois théorique et pratique, esthétique et politique, visant le renouvellement des formes artistiques grâce au pouvoir de la lettre, considérée comme le matériau premier de toute expressivité. La même année, Isou écrit : « c’est un Nom et non un maître que je veux être […] le Nom des Noms : Isidore Isou. ». De fait, il fédère à ses côtés de nombreux artistes - Roberto Altmann, Jean-Louis Brau, Roland Sabatier ou Jacques Spacagna – et en influence d’autres – Guy Debord, François Dufrêne, Paul-Armand Gette ou Gil J Wolman. »