dimanche, mars 08, 2015

SABATIER / CARON DERNIERES PUBLICATIONS PSI


ROLAND SABATIER
LE VOIR-DIT DE LA DOUBLE OBSCURITÉ. Suite hermétique pour bouche, mains et pieds, avec quelques silences. (1966-1967)
Ouvrage 21 x 15 cm, en feuilles, sous couverture rempliée, 50 pages. Tirage à trente-cinq exemplaires signées et numérotés comportant une « œuvre de pathologie esthétique » originale, également signée et différemment altérée dans chacun des ouvrages. Publications Psi, décembre 2014. Prix de vente : 100 euros
« C’est à l’évocation de l’éventualité de ce mélange que le Voir-Dit m’est revenu en mémoire. Les termes qui en caractérisent la dénomination signifiant déjà, en eux-mêmes, la double expression de mon projet : « voir », pour « appréhender par le regard », évoquait la dimension muette et, « dit », notamment à se charger du sens de « entendre », renvoyant à la dimension sonore.
Sans en reprendre les caractéristiques d’autrefois — le thème courtois autobiographique et l’alternance de formes poétiques fixes, les pièces lyriques et musicales, les lettres en prose, etc. —, cette œuvre tente d’en établir néanmoins une correspondance en mettant en présence différentes successions d’arrangements fondés sur les expressions versificatrices et musicales modernes, inscrites dans le lettrisme et l’aphonisme et l’art infinitésimal, tout ce que les arts comptent aujourd’hui sur le plan sonore.
Avant tout, c’est de cela dont il s’agit dans Le Voir-Dit de la double obscurité : une partition au sein de laquelle s’interpénètrent constamment des expressions aphonistiques et lettriques — accessoirement infinitésimales — qui, habituellement, s’inscrivent dans des champs séparés. Les expressions mises en œuvre se subdivisent en deux groupes, l’un établi à l’aide d’un miroir sur lequel l’interprète se voit effectuer un certain nombre d’expressions muettes ; l’autre sur des expressions, également silencieuses, communiquées auprès du public sous la forme de pancartes ou de projections. Ces dernières reprennent des segments de l’œuvre précisément dénommée Les Aphonismes, réalisée antérieurement, en 1965, et dont il avait été diffusé plusieurs extraits, en mai 1966, au café Théâtre de l’Échiquier. Au cours de ces présentations, les diverses sections, constituées par des expressions imagées ou proverbiales, apparaissaient à tour de rôle, transcrites sur de grandes feuilles de papier que les interprètes, tout en circulant parmi les spectateurs, tenaient à bout de bras. Elle a été interprétée dans une version modifiée (les termes muets étaient inscrits sur de petits papiers et distribués aux spectateurs), le mardi 2 juin 1970, dans le cadre du Premier Festival d’Art infinitésimal et sup. » (R.S. Extraits de la préface)
www.rolandsabatier.com

ANNE-CATHERINE CARON
DU ROMAN (ENTRE) LES LIGNES
Publications Psi, 2014. Format 15,5 x 21 cm, 52 pages (en feuilles), sous couverture rempliée. Edition originale à 25 exemplaires dont les dix premiers, signés et numérotés de 1 à 10, sont enrichis d'un "insert narratif" photographique ciselé et rehaussé par l'auteur, différent dans chaque volume, en corrélation volontaire directe et indirecte avec ce roman conçu entre 2010 et 2014 et comportant des citations antérieures. 
"Dès son arrivée dans le Lettrisme en 1972, l’art de la prose sera le terrain de prédilection d’Anne-Catherine Caron. Son œuvre s’édifiera tout d’abord sur de simples feuillets épars, puis sur des tableaux au sein desquels figurait systématiquement la mention de roman. Leur trait commun consiste à réduire la totalité des signes de la communication à l’unité exclusive du carré, inlassablement répété et parfois entrecoupé des lettres A et Z. C’est toutefois en 1976/77 que l’auteure rassemblera les fondements constitutifs de cette approche romanesque avec Roman à Équarrir, paru en 1978 aux Editions Anakota, un « roman barbare » qui campe une vision hermétisée et épurée des possibilités des multi-écritures. L’on peut y discerner une expression qui cherche constamment l’objet et le sujet de son écriture, et, tout en s’interrogeant sur les formes possibles de la fiction, s’essaie de manière presque obsessionnelle à définir et à cerner toutes les configurations possibles de son élément principal. Mais dans une stratification supplémentaire de sa démarche, l’écrivain introduit un jeu ludique l’incitant à agir sur la progression narrative, voire sur la composition traditionnelle, en désorganisant la mise en page, en brisant l’ordre des chapitres, notamment par une table des matières incongrue, discrépante et détachée de son contenu intrinsèque, pour constituer de nouveaux récits infinis qui nourriront la plupart de ses œuvres suivantes : de Tu minaudes alors qu’il faut changer le monde ou le Roman mural (1992 -2002), jusqu’à Romanzo di una lettrista (2006), en passant par ses Romans excoordistes en bandes roulées ou ses Romans en pile, De la Carritude en Lettrisme ou, encore, Alice à la racine carrée du Lettrisme (2000-2010). Elle participe aux principales expositions du groupe lettriste, notamment à La Vérité lettriste, Après la fin de l’art (Musée d’art moderne de Saint-Etienne), Lettrisme : Vue d’ensemble sur quelques dépassements précis, Villa Tamaris (2010), Pensiez-vous (vraiment) voir une exposition, Passage de Retz, Paris (2012). Commissaire d’expositions, elle cosigne plusieurs manifestations avec Roland Sabatier et organise la seconde édition de Le Lettrisme au-delà de la féminitude à la Villa Cernigliaro où elle esquisse la première histoire des femmes à l’intérieur de ce mouvement d’avant-garde, Murmure de femmes autour du Lettrisme."
www.annecatherinecaron.com
Distribution Librairie Lecointre Drouet
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